« 2016, bd Sainte-Beuve » – 2e partie

visuela5-flanerie2 « 2016, bd Sainte-Beuve »

Rencontres de la critique et de la Culture

Flânerie (d’automne)

Association çà & là – les Amis de Sainte-Beuve
Subventionnée par la Conseil Régional des Hauts de France, le Conseil Départemental du Pas-de-Calais, la Communauté d’agglomération du Boulonnais, la Ville de Boulogne-sur-Mer.
En partenariat avec les villes du Portel et de Wimille et avec la Maison des Ecrivains et de la Littérature.
www.bdsaintebeuve.fr / info@bdsaintebeuve.fr

Dans leur nouvelle formule, les Rencontres de la Critique et de la Critique se programment deux fois par an : au printemps et à l’automne.

Après un printemps très riche en idées et en suggestions, la flânerie d’automne va poser son contrepoint (critique). La flânerie issue de Baudelaire, cette promenade sans but et sans hâte se révèle toujours plus actuelle et universelle.

Dans cette deuxième partie, nous explorons les idées ou comblons les absences du printemps. Cette nouvelle formule se construit chemin faisant, flânerie oblige. Les premiers sentiers à suivre sont ici ; d’autres feuilles (d’automne) donneront les détails.

Jeudi 17 novembre

18h – Vernissage-lecture (Wimille – Espace Culturel Pilâtre de Rozier)

Flâneries & haïkus, de Marianne Camus, issues d’un livre à paraître au printemps. Suivi d’une lecture de nouvelles sur le thème, lauréates du Concours international Editions du Sagittaire – çà & là, 2016.438

20h30 – cinéma (Wimereux – Médiathèque départementale)

Flânerie dans le cinéma d’Abbas Kiarostami, 2e partie, par Eric Popu.

Vendredi 18 novembre (Le Portel – Médiathèque Les Jardins du savoir) :

17h30 – Théâtre Esprit critique, courte pièce de Pierric Maelstaf, par la Compagnie Onimagine. Avec Anne638 Mauberret et Sébastien Nivault.

18h – causerie Les prisons d’Apollinaire, par Franck Balandier. Avec la Villa Marguerite Yourcenar.

Suivi par un buffet.

 

 

20h30 – Concert (Boulogne-sur-Mer – Théâtre municipal). Concert gratuit, réservation sur resa@bdsaintebeuve.fr

Suites pour violoncelle, zarb et autres tambours,

d’après les Suites pour violoncelle solo de Jean Sébastien Bach.

Les 6 Suites pour le violoncelle composées par Jean-Sébastien Bach figurent à ce jour parmi les œuvres majeures écrites pour cet instrument « senza Basso », entendons par là, en solo. Ces Suites deviennent l’objet d’un dialogue avec un nouvel espace, une improbable musique de chambre. Car s’il est une chose qu’il faut souligner ici c’est que notre proposition se base finalement sur le partage de la musique et de l’instant poétique dont Bach nous ouvre les portes.

Le partage du temps, le partage du souffle  et du geste qui nous portent, le partage du mouvement qui en résulte, enfin, le partage avec ceux présents à nos côtés pour nous suivre dans ce transport.

Fabrice Bihan– Violoncelliste-concertiste, membre du Quatuor Debussy de 2010 à 2014 (Victoire de la musique, premier prix d’Evian…). Actuellement membre du Trio à cordes de Paris, partage par ailleurs une activité scénique dense avec nombre d’artistes reconnus.

« Très jeune, Fabrice Bihan est remarqué comme un artiste complet qui ne cesse d’évoluer dans sa démarche. Son ample sonorité, son sentiment et sa réflexion nous montrent un artiste de grande race » (La lettre du musicien, 2002).

Julien Lahaye– Musicien percussionniste, interprète et arrangeur, élève du Maître percussionniste Madjid Khaladj. Il a pu se former au jeu du fascinant tambour qu’est le tombak (ou zarb), qui est la percussion principale de la musique persane, mais aussi d’intégrer le jeu de certains tambours sur cadre: Dayreh, Daf, Tar, Bendir Turc etc. à son instrumentarium. Il explore différents registres : musiques du monde, musiques improvisées, musiques anciennes, accompagnement théâtral, chorégraphique, chanson..

A l’occasion de ce concert, Fabrice Bihan et Julien Lahaye interviennent en master-classes samedi 19 novembre, au Conservatoire de Boulogne.

Comment imaginer que l’espace de rêverie (à la Werther), propre aux Suites de Bach , puisse se confronter sans hiatus à la modernité, ce mélange entre l’actuel, le présent, et l’incertitude même de ce que façonne l’air du temps qui nous construit pourtant. C’est là que la flânerie entre en jeu. Elle nous permet de cheminer en culture, de faire des liens, de découvrir ce qu’on ne voit ni n’entend plus, en ce qu’elle dépasse les habitudes plus ou moins acquises. Elle est l’expression de la modernité, nous dit-on.

Et la modernité, dans ce duo, est justement de changer nos habitudes, notre écoute d’une partition familière et tout autant miraculeuse. La finesse du jeu de Fabrice Bihan est sublimée par cette remise en question : Bach est toujours dans l’oreille de notre temps, mais subtilement perturbé par la présence de Julien Lahaye qui apporte un contrepoint à notre écoute, nouvellement ouverte à d’autres sonorités.

On assiste à la naissance d’un dialogue entre Fabrice Bihan et Julien Lahaye. Et il deviendra un discours amoureux de la musique, certes, mais de la polyphonie, du rythme et de la phrase musicale, de la percussion et de la vibration, dans une troisième dimension : la crypte de Boulogne-sur-Mer qui a accueilli ce premier dialogue, consacrée et recueillie, froide d’une histoire qui ne demande qu’à se faire au jour le jour et non plus de siècle en siècle. Ici s’accomplit la remise en perspective du temps, non plus le garant rythmique, patrimonial et culturel, mais le socle d’histoires personnelles et collectives à partager, par cette conversation.

Ce fut un grand privilège de pouvoir participer à cette naissance. Elle réserve une singularité à venir des plus réjouissantes, parce qu’elle ne laissera pas de susciter des remarques critiques sur le monde, sur nous-mêmes, et sur l’inconnu qu’elle nous permet de découvrir. C’est une version de concert abouti qu’on peut assister dans cette seconde partie – mais ceux qui ont assisté à sa naissance auront une écoute singulière.

 

Samedi 19 novembre : (Le Portel – Médiathèque Les Jardins du savoir)

11h –  Causerie Nerval et le rôle politique du flâneur, par Michel Brix. Gérard de Nerval « appartenait à la littérature ambulante ». Ce jugement est de Théophile Gautier. Nerval était effectivement un infatigable marcheur, un « dromomane », et il n’a pas manqué d’exploiter littérairement ses déambulations, notamment dans ses souvenirs de voyage à l’étranger. Mais l’oeuvre de l’auteur atteste en outre que celui-ci pratiquait également la marche de façon plus quotidienne et ordinaire, dans et autour de Paris : ainsi, plutôt qu’au randonneur, c’est au promeneur urbain, ou mieux au flâneur nervalien, que sera consacré cet exposé.

14 h – conférence débatLe flâneur dans la littérature française contemporaine (suite), par Anne-Laure Rigeade. A travers Le Journal du dehors d’Annie Ernaux, Le Dixième arrondissement et Intérieur de Thomas Clerc. L’écrivain Thomas Clerc dialoguera avec Hugo Pradelle, critique à En attendant Nadeau (ex-Quinzaine littéraire).

16 h – Conférence Curieuses flâneries de Sainte-Beuve, par Franklin Debrabant

20h30 – (Wimereux – Médiathèque départementale) : Conférence Flânerie dans l’histoire de la musique, par Guillaume Kosmicki, musicologue.

Dimanche 20 novembre :

14h – Conférence (Boulogne-sur-Mer – Casa San Martin) Flânerie hispanique : itinéraire d’un concept, par Xavier Escudéro. A travers les articles de la vie quotidienne de Mariano José de Larra, la flânerie journalistique de l’écrivain moderniste Enrique Gosmez Carrillo et le concept de flânerie disséminé dans les romans contemporains espagnols (El Viaje vertical, d’Enrique Vila Mata – 1999 – et Paradoja del interventor de Gonzalo Bayal, Absolución de Luis Landero).

15h30 – Visite Cryptique (Boulogne-sur-Mer – crypte) : une flânerie guidée par les lectures théâtralisées d’Anne Mauberret et les improvisations musicales de Michel Thouseau.

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