Festival en ligne : Troplisme – 2

« 2020, bd Sainte-Beuve » : Troplisme 

Cette quatorzième édition des Rencontres de la Critique et de la Culture se déroulera du 17 au 22 novembre 2020. Après la flânerie, la ringardise, le poli, et Fanke (fanatisme & fake), nous abordons la notion de production et son rapport à la critique. Sous l’intitulé en mot-valise Troplisme, nous développerons « le tropisme du trop-plein ». 

Une production ne fait sens que lorsqu’elle est étayée par une démarche critique, de la part du producteur comme du récepteur, du consommateur, de l’usager. Dans un marché culturel exponentiel comme le nôtre, la liberté de choisir n’est pas aussi respectée qu’on le croit. Du coup, cette édition du festival présente aussi bien des produits de la surproduction que ceux de la rareté ou de l’analyse la plus spécialisée, confidentielle voire hermétique. 

Avec le soutien du Département du Pas-de-Calais, de la Communauté d’agglomération du Boulonnais, de la ville de Boulogne-sur-Mer, de la ville du Portel. 

En raison du confinement, certains évènements ont du être annulés ou reportés. D’autres auront lieu en vidéo, n’hésitez pas à partager cette information avec votre entourage.

 

Cercle littéraire – Mardi 17 novembre – 20H – évènement en ligne et ci-dessus

Cercle Littéraire et Musical – Mercredi 18 novembre – 18H45 – évènement en ligne

Discussion Critique – Jeudi 19 novembre – 20 H – évènement suivi d’un Débat en ligne

Ciné-débat – Vendredi 20 novembre – 20H – Annulé

Exposition et conférence de Philippe Manière – Samedi 21 novembre – 14Hévènement en ligne

Conférence musicologique – Samedi 21 novembre – 16H Reporté

Théâtre – Samedi 21 novembre – 20H  – Reporté

Dégustation critique – Dimanche 22 novembre – 11H30 Reporté

Grand Reportage – Dimanche 22 novembre – 16H30 Annulé

Programme complet et liens pour rejoindre les évènements virtuels : 

Mot d’accueil de Pierric Maelstaf

 

« Bienvenue dans une version curieuse des Rencontres de la Critique et de la Culture. D’habitude, la curiosité est la norme. Ici, elle questionne.

Notre curiosité focalise actuellement sur l’attente et l’incertitude liées aux conditions sanitaires, certes, mais surtout aux suites d’une pandémie dont le concept est largement connu depuis longtemps mais l’application dans notre quotidien assez inédite et angoissante. De quoi oublier les raisons qui auraient dû nous réunir dans cette manifestation et encore plus la proposition de réflexion.

Notre curiosité aurait théoriquement sollicité le néologisme TROPLISME, fait d’un alliage inaccoutumé – un peu comme apparaît un virus. Si la méthode peut ressembler, l’analogie n’est que d’esprit, de langage. Il s’agit bien sûr d’un attelage conscient dont le développement signifie « tropisme du trop-plein ». Quelle est donc la part critique qu’il nous reste quand on ne peut plus suivre les propositions, et encore moins les créateurs, et encore moins les tendances, les courants, l’air du temps ? Quand on se trouve face à une immensité à l’ordre indéfini, le trouble est immense. Ce n’est pas tant l’inconnu que l’abondance – je dis « culturelle » pour limiter un peu mon propos – les modes d’appropriation sont un enjeu déterminant aujourd’hui.

Lorsqu’on regarde comment les plateformes proposent ces approches, le libre arbitre en prend un coup. Ce ne sont que listes surtout visuelles et croisements d’algorithmes. Bien sûr, les goûts de l’internaute ou de l’amateur numérisé sont pris en compte. Les suggestions des plateformes musicales sont d’ailleurs assez sidérantes de richesse, de surprise aussi. Voilà qui nous pose une question : notre usage de la culture est-il modélisable ? Si tel est le cas, comment peut-on s’affranchir de ce trop-plein, comment naviguer dans cet océan en ayant un rôle à jouer, ne serait-ce que pour soi-même ? Que faire de tout cela, si l’œuvre abordée se suffit à elle-même, si elle ne permet – non pas par ce qu’elle est mais par l’environnement dans lequel elle se trouve -, si elle ne permet pas de faire de lien, de relations avec d’autres (œuvres, auteurs, publics…) ?

La question de la culture n’est pas celle du marché (de la culture). Le marché résout la question culturelle par l’acquisition et la valeur financière. Au-delà, qu’importe ce qui est fait de et avec l’objet culturel ainsi acquis. La culture, quant à elle, donne existence à l’objet par la mise en relation. Le rapport culturel de chacun va privilégier tel aspect, telle approche, éprouver quelque chose, s’enrichir et enrichir l’œuvre elle-même de ces potentialités. Libre à l’esthète d’en parler ou non, de partager ou non sa perception. Il aura développé un des possibles argumentés de l’œuvre. Cette opération ne peut exister que dans un rapport intime et personnel avec l’œuvre. On est bien en dehors du commerce.

Cette approche spécifique a été pour le moins mise à mal par la pandémie de cette année. Rien ne dit qu’il n’y en aura pas d’autres. Rien ne dit non plus qu’il n’y aura pas de possibilité culturelle à venir, de découvertes ni d’échanges. Si les échanges doivent être distanciés, ils n’invalident en rien les émotions. Lorsqu’on lit un livre, on est dans la distance avec l’auteur mais le résultat n’en est pas moins réel. Il s’agit surtout du partage de ces émotions qui est mis en suspens, et qui doit en profiter pour se réinventer – se compléter plutôt.

Les Rencontres 2020, sous le signe du tropisme du trop-plein, de l’appétit boulimique de notre société occidentale qui angoisse à l’idée du vide, sont une invitation à partager autrement, sur ce site, qui développe son programme modifié par les circonstances. »

Cercle littéraire – Mardi 17 novembre – 20H – Cet évènement aura lieu en ligne : rejoignez-nous sur ce lien .

Tenue d’un cercle littéraire sur le thème du troplisme avec trois animations autour de trois textes ;

 « L’effet haïku » de Pascale SENK : lire et écrire des poèmes courts agrandit notre vie .

Animation proposée par Eric MORCHAIN. Edition de référence pour le cercle : Points Vivre

  • «  Nuit » récit d’ Edgar HILSENRATH , publié pour la première fois en 1964 en RFA et en France en 2012 aux éditions Attila. Edition de référence pour le cercle : Le Tripode

L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945.

Un de ces textes qui fouillent l’âme humaine . Considéré comme le chef-d’œuvre d’Edgar HILSENRAT.

Animation collective proposée par Marjolaine BARANSKI- GUERVILLE.

  • « GARGANTUA » de François RABELAIS . Première publication peut-être en 1534. « La vie très horrificque du Grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par Maistre Alcofribas ».  Edition de référence pour le cercle : Points.

L’édition de référence a été établie, annotée et préfacée par Guy Demerson, professeur émérite à l’Université Blaise- Pascal à Clermont-Ferrand.

Le texte original établi par Michel Renaud et les chercheurs de l’Université Blaise-Pascal avec une TRANSLATION en français contemporain de Guy Demerson.

Animation proposée par Annie WATTEZ.

 On en parle à 20h30 : cliquez ici

Cercle Littéraire et Musical – Mercredi 18 novembre –  18h45 évènement en ligne – En partenariat avec Sous l’Opalétuvier.

Après une phase d’adaptation, nous avons enfin relevé le défi malgré le confinement.

Le numérique nous permet de garder le lien. Notre soirée aura bien lieu tout en restant chez vous. Bienvenue en ligne !

Elle se déroulera en 2 temps :

– Une video en ligne de 18h 45 à 19h 30 (durée 45’) via ce lien .

– Puis, à 19h 30, vous pourrez nous rejoindre, en direct (meet.google.com/fce-vrme-dsn) ou en passant par le téléphone via le 01 87 40 23 19 (PIN: 794039914#). Cette rencontre durera une vingtaine de minutes. Nous serons heureux de vous y associer.

Ce cercle littéraire et musical va s’intéresser à cette vitesse qui anime le monde moderne, sa précipitation parfois, son zapping émotionnel souvent. A partir de L’homme pressé de Paul Morand, Pierric Maelstaf évoquera le rythme de la phrase, la vive allure de la littérature contemporaine de l’auteur, mais aussi l’humour et la singularité d’un héros tout en contradiction. Ce livre a été adapté au cinéma avec Alain Delon dans le rôle titre.

Le quatuor Agate de son côté interprétera des oeuvres du répertoire qui font la part belle à la virtuosité mais rendent aussi le silence dynamique. Au programme : Quatuor de Mozart en Sol Majeur n.14, Quatuor de Robert Schumann n.1, Quatuor de Ludwig van Beethoven op.95.

Le livre est disponible à la librairie l’Horizon (partenaire). 

Discussion Critique – Jeudi 19 novembre – 20H – Centre culturel Georges Brassens – Saint Martin Boulogne. Cet évènement aura lieu en ligne : rejoignez-nous sur ce lien puis participez au débat en ligne à 20h30.

A l’occasion de la parution de son livre, Pierric Maelstaf invite à la discussion sur toutes les formes de la critique. 

L’esprit critique ne s’enseigne pas. Le libre arbitre ne se décrète pas. Pour autant, on ne cesse de donner son avis, d’influencer les opinions et ce, depuis l’Antiquité. Longtemps pratiquée comme une autorité, un jugement définitif voire une injonction péremptoire et indiscutable, la critique ne s’est pas constituée en un jour, ni dans une seule tête, et encore moins sans remise en question.

Dans ce parcours, de l’Antiquité à nos jours, et à travers ses lectures, l’auteur met en avant les tendances et réflexions esthétiques qui ont construit une discipline riche et surprenante. Convaincu que la critique n’est pas négative en elle-même, mais qu’elle est une machine à découvertes et une méthode d’ouverture, notamment de nos sensations et de nos émotions, il défriche les concepts utiles, portatifs, qui peuvent sublimer nos propres perceptions esthétiques.

Achetez le livre – sortie le 19 novembre, lors de la conférence.

 

Ciné-débat – Vendredi 20 novembre – 20H – Annulé
Chapelle de la BU, rue Saint-Louis, Boulogne-sur-Mer

Le cinéma social et politique russe, notamment de Youri Bykov et sa propension à l’excès. Avec Eric Popu et un accueil dès 17h30. 

 

Exposition et conférence de Philippe Manière – Samedi 21 novembre – 14H – En partenariat avec la Médiathèque Les Jardins du Savoir – Le Portel. Cet évènement aura lieu en ligne : rejoignez-nous sur ce lien

Philippe Manière est peintre. Il enseigne la peinture et l’histoire de l’art aux Beaux-arts de Boulogne-sur-Mer et à l’Université du Littoral. Avec BLIND SPOT #2, il interroge le médium pictural à l’ère du numérique

 

Conférence musicologique – Samedi 21 novembre – 16H Reporté
Chapelle de la BU, rue Saint-Louis, Boulogne-sur-Mer 

Par Guillaume Kosmicki. 

 

Théâtre – Samedi 21 novembre – 20h – Reporté
Salle de la confiserie, 70 rue du bon secours à Wimille

Allons enfants, etc 

Compagnie Onimagine, comédie de Pierric Maelstafmise-en-scène d’Anne Thunin. Avec Anne Thunin et David Le Roch. 

A la ville comme à la scène, on doit parfois endosser tous les rôles ! En allant au spectacle, un homme et une femme vont devoir s’accorder pour que la représentation ait lieu. 

Ils vont découvrir que la vie en société est une source, comique, de petits drames. En jouant sur les mots et les situations, ils vont s’apercevoir qu’ils n’ont sous la main que les valeurs de la République pour s’entendre, avec plus d’humour et de bon sens qu’on peut le croire : Liberté, Egalité, Fraternité, etc 

Et qui sait : vous êtes peut-être, vous aussi, cette femme et cet homme ! 

 

Dégustation critique – Dimanche 22 novembre – 11h30 Reporté

Les Jardins de la Matelote.

A partir de la thématique de la session, Tony Lestienne a conçu un menu original qui fera discuter, commenter, interroger et apprécier !

 

Grand Reportage – Dimanche 22 novembre – 16h30 Annulé

Cinéma Mégarama les Stars – Boulogne-sur-Mer. 6 €. 

En partenariat avec l’association Ecran d’Opale et le FIGRA (Festival International du Grand Reportage d’Actualité), projection du film lauréat lors de l’édition 2020, Le Feu sacré d’Éric Guéret. 

Dans le Nord, l’aciérie Ascoval est menacée de fermeture. Les 300 salariés ont une année pour trouver un repreneur. Leur ténacité et leur union feront leur force…

Voir le site du FIGRA pour en savoir plus

En présence de Georges Marque-Bouaret, délégué-général du FIGRA.

Le FIGRA est un évènement qui permet la rencontre des professionnels et du public, afin de servir, promouvoir et défendre le grand reportage d’actualité et le documentaire de société, comme des supports d’information, de connaissances essentielles et irremplaçables. 

 

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