« 2017, bd Sainte-Beuve » – Ringard 2

Pour sa deuxième partie, après quelques mois de réflexion, les Rencontres multiplient les ouvertures au ringard : la Grande Guerre, les années 1970, 1980, aujourd’hui ont produit beaucoup d’œuvres qui sont aujourd’hui vues de loin ou moquées, voire incompréhensibles. Si le kitsch paraît récent, le ringard nous apparaît plus sympathique et plus quotidien. Approchons pour le voir.

 

Jeudi 16 novembre, Médiathèque Pilâtre de Rozier, Wimille.

18 heures – Inauguration conférencée : Du kitsch et du ringard 2, par Pierric Maelstaf.

Dans sa première partie au printemps, Pierric Maelstaf a montré comment la société est devenue kitsch et comment la ringardise pouvait être une réaction à la fois instinctive et culturelle. Dans la seconde partie, il montrera que, bien plus qu’une réaction instinctive, la ringardise peut-être une alternative culturelle bien plus prometteuse qu’il n’y paraît.

18h45 – Annonce du Concours de nouvelles Editions du Sagittaire et lecture des textes lauréats. Pot de l’amitié.

Vendredi 17 novembre, Médiathèque Départementale, antenne de Wimereux, 8, rue du Bon Air.

17 heures – Conférence : Copi, ringard, kistch ou Camp ? par Anne-Laure Rigeade. Qui se rappelle encore de Copi, ce dessinateur et dramaturge-performeur argentin ? Symbole des années Palace, incarnation de l’excentricité libératoire des années 1980, Copi et son œuvre semble aujourd’hui ringards. Dépassée, cette œuvre ne nous paraît plus lisible ni visible. Baroque, elle est dans son excès même kitsch. Militante sans être didactique, insaisissable et profonde dans sa superficialité même, elle est profondément Camp. Je proposerai donc un voyage à travers cette œuvre et la manière dont elle permet de comprendre le sens de ringard.

18h30 – Conférence : D’étonnants jardins en Nord—Pas-de-Calais, par Nathalie Van Bost. A partir d’une mission du service patrimoine de la Région Nord-Pas-de-Calais, l’auteur nous montre ce qu’on ne regarde pas simplement autour de nous : les jardins plus ou moins aménagés par leurs habitants. Entre collection d’objets kitsch ou composition plus sophistiquée, ces œuvres individuelles souvent issues d’autodidactes n’intéressent pas encore la critique culturelle—mais elles peuvent passionner le regard critique, sans jugement arrêté.

19h30 – Buffet

20h30 – Cinéma : Autour de Judex, justicier créé par Louis Feuillade en 1917, revisité par Georges Franju en 1963, par Eric Popu.

Samedi 18 novembre, Médiathèque les Jardins du Savoir, Rue San Martin, Le Portel.

14h30 – Lecture à la lanterne magique : Judex, extraits par la Compagnie Onimagine. Mise-en-espace et lecture : Anne Thunin.

15 heures – Conférence : Les romans populaires sur la Guerre 14-18 sont-ils ringards ? Par Daniel Compère. Depuis plusieurs années, dans l’optique du centenaire de la Guerre 1914-18 , j’ai lu, parfois relu, de nombreux romans populaires publiés sur cet événement, soit pendant, soit peu après. Certains auteurs sont mobilisés, mais continuent d’écrire, s’inspirant de ce qu’ils vivent (Capitaine Danrit, Georges Spitzmuller). D’autres se documentent et presnnent aussi la guerre comme sujet, envoyant parfois leur héros sur le front, que ce soit Rouletabille (Gaston Leroux), chantecocq (Arthur Bernède), ou Arsène Lupin (Maurice Leblanc). Les romans ne décrivent pas que les combats, mais parlent aussi de l’arrière, des civils, de la vie quotidienne de ceux qui ne se battent pas (Delly, Aristide Bruant). Et le traumatisme de la guerre poursuit ces romanciens pendant des années (Jean Petithuguenin, Marcel Priollet) Tous ces récits mettent en avant des valeurs désuètes comme le patriotisme, le chauvinisme, l’héroïsme, le dévouement. Ils pourraient avoir l’air vieillots, dépassés, à oublier. Mais sont-ils ringards ? »

Ecole municipale d’Arts, salle Colombophile, Place de Picardie, Boulogne-sur-Mer

18 heures – Vernissage participatif : David Delcloque propose quelques pièces à l’exposition. Mais attention, sous la houlette de Pierric Maelstaf, il faudra s’entendre et ne pas mélanger le kitsch avec le ringard. Encore que… le public aura sûrement le dernier mot.

La Chapelle, Bibliothèque universitaire, rue Saint-Louis, Boulogne-sur-Mer

20h30 – Théâtre : Ni Dieu, ni maître… et basta !, d’après Léo Ferré par le Théâtre de la Parlotte, avec Philippe Lejour. Il y a vingt ans disparaissait Léo Ferré. Et basta est « la plus grande audace du poète ». Le spectacle montre « ce grain de folie indispensable , ce souffle libertaire qui gronde dans la voix et le geste, fait glisser le rire jusqu’au sanglot et transforme la colère en douceur énigmatique » Catherine Robert – La Terrasse. Tarif : 5 € – gratuit : moins de 18 ans.


Dimanche 19 novembre, Association Ferme Beaurepaire, Chemin des Sources, Boulogne-sur-Mer.

15 heures – Théâtre familial : On imagine, de, par et avec Anne Thunin, Compagnie Onimagine. A partir de 5 ans.

La lecture est un jeu, le livre un passeur du réel vers le rêve. La lectrice le découvre en étant happée par les livres de contes qu’elle ouvre. Dans un décor minimal, une comédienne seule en scène fait exister les personnages, les lieux, le conte. Une page de livre mène à tout. Avec un peu d’imagination, tous les possibles sont à notre portée. Il suffit d’y croire. Alors, on imagine !

Tarif : 5 € – gratuit : moins de 18 ans, sur réservation à l’Association Ferme Beaurepaire : 03 21 31 77 23;

 

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